Florence Pasche Guignard travaille avec une dimension comparatiste et interdisciplinaire sur des sujets à l’intersection des religions et des spiritualités avec l’histoire des femmes, le genre, la corporalité, le rituel, les médias et la culture matérielle. À la FTSR, elle enseigne notamment les cours sur le genre, les femmes et les religions, ainsi que sur les traditions religieuses de l’Asie du Sud (hindouisme, sikhisme) qui comptent aussi parmi ses domaines de spécialisation. Plus d’information sur : https://fpg.bio/
Intervenant∙e∙s au colloque
Équipe d'organisation
Florence Pasche Guignard, Professeure adjointe en sciences des religions, Faculté de théologie et de sciences religieuses, Université Laval
Bio
Jonathan Bourgel, Professeur adjoint, Faculté de théologie et de sciences religieuses, Université Laval, titulaire de la Chaire Maurice-Pollack en études juives
Bio
Jonathan Bourgel est professeur adjoint à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval depuis 2018. Il est titulaire de la Chaire Maurice-Pollack en études juives. Il est aussi historien spécialiste du judaïsme. Il a consacré ses travaux de recherche à l’étude de la fin de la période dite du Second Temple de Jérusalem, alors que la Judée était soumise à la domination romaine (63 AEC-135 EC). Cette époque déterminante dans l'histoire du peuple juif a vu la fin de l'indépendance politique juive instaurée par les Hasmonéens (63 AEC), la destruction du Second Temple de Jérusalem (70 EC) et l'amorce de l'affirmation du judaïsme rabbinique, dont l'immense majorité des Juifs se réclame aujourd'hui.
Renée Michaud, directrice générale de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval
Bio
Renée Michaud est directrice générale de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval. Diplômée de l’Université Laval en bioagronomie et détentrice d’une maîtrise en biologie végétale, Mme Michaud est en poste à l’Institut depuis sa création. Elle a contribué à la mise en place de plusieurs services, structures et partenariats au sein de l’INAF, soutenant l’essor de l’Institut et générant des retombées concrètes pour les secteurs bioalimentaires, de la nutrition et de la santé. Elle a su promouvoir au sein de l’INAF une culture de recherche intersectorielle et partenariale. Aujourd’hui l’INAF, reconnu et branché à l’international, compte plus de 700 scientifiques au Québec qui portent un regard croisé sur les enjeux et les défis liés à l’alimentation durable.
Anne-Sophie Morisset, diététiste-nutritionniste, professeure agrégée à l’École de nutrition de la Faculté des Sciences de l’Agriculture et de l’Alimentation de l'Université Laval, chercheuse au Centre de Recherche du CHU de Québec – Université Laval, au Centre Nutrition, Santé et Société (NUTRISS) et à l’Observatoire de la qualité de l’offre alimentaire, de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval
Bio
Anne-Sophie Morisset, diététiste-nutritionniste, a été recrutée comme professeure à l’École de nutrition de la Faculté des Sciences de l’Agriculture et de l’Alimentation de l'Université Laval en juillet 2015, où elle a obtenu son agrégation en 2020. Elle est chercheuse au Centre de Recherche du CHU de Québec – Université Laval, au Centre Nutrition, Santé et Société (NUTRISS) et à l’Observatoire de la qualité de l’offre alimentaire, de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval. Le programme de recherche de la Dre Morisset vise à optimiser la nutrition durant la grossesse afin de favoriser un gain de poids gestationnel adéquat, de diminuer les complications de grossesse et de renforcer les recommandations nutritionnelles actuelles à la fois pour les grossesses normales ou à risque. Elle s’intéresse également à la qualité de l’offre alimentaire dans les établissements de santé. Enfin, elle est professeure responsable des cours de gestion en nutrition, où elle enseigne, entre autres, la planification de menus. Ses travaux de recherche ont été subventionnés jusqu’ici par le MSSS, le FRQS, les IRSC, la Fondation du CHU de Québec, le réseau CMDO, l’Institut Danone et la FCI.
Intervenant·e·s au Colloque
Edmée Ballif, chercheuse postdoctorale, Social Research Institute, University College London
Bio
Biographie
Edmée Ballif est une chercheuse en sciences sociales dans les domaines de la reproduction, la parentalité, l’alimentation et le genre. Elle s’intéresse en particulier à la construction sociale du « bon » sujet reproducteur. Elle est actuellement chercheuse postdoctorale au Sociological Research Institute, University College London où elle mène une recherche sur les recommandations nutritionnelles à destination des enfants.
Résumé
Valeurs et pratiques du véganisme et transmissions en famille (Vendredi 5 mai, 9h00-9h40)
Comme mouvement social, le véganisme accorde une importance centrale au bien-être des animaux non humains, mais aussi à l’environnement et à la santé. Dans cette présentation, j’explore comment les intérêts des enfants, des animaux et de l’environnement sont articulés dans les discours sur le véganisme infantile. Je m’appuie sur des entretiens menés avec des parents véganes en Suisse. Ces parents prennent soin de leurs enfants en incorporant les droits des animaux et l’écologie dans leurs choix parentaux – ce que je nomme une « éthique reproductive multispéciste ». Parfois cette éthique multispéciste est mise à l’épreuve au quotidien, par exemple lorsque les parents doivent choisir entre des chaussures en cuir de deuxième main ou un équivalent neuf mais végane. Ces résultats seront mis en relation avec les discours médicaux dominants en Suisse, qui ne cautionnent pas le véganisme infantile. L’éthique reproductive multispéciste est perçue comme contradictoire avec les intérêts des enfants.
Mathieu Boisvert, Professeur, Département de sciences des religions, Université du Québec à Montréal
Bio
Biographie
Mathieu Boisvert est professeur et chercheur au Département de sciences des religions de l’Université du Québec à Montréal et directeur/fondateur du Centre d’études et de recherches sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora. Bien que formé initialement en philologie sud-asiatique, il s’intéresse particulièrement à l’utilisation du religieux dans la sphère politique indienne contemporaine. Il a publié plusieurs ouvrages, dont Les Hijras : portrait d’une communauté « transgenre » sud-asiatique (PUM, 2018).
Résumé
Que mange un hindou en hiver? (Jeudi 4 mai, 15h45-16h10)
La notion d’ahimsa (non-violence) a été popularisée en Occident en raison de son utilisation à des fins politiques par Mohandas Gandhi. Plusieurs Occidentaux pensent depuis que les Hindous sont végétariens, ce qui est loin d’être le cas. Cette présentation a comme premier objectif de déconstruire cette idée préconçue et de dresser la table pour plus de nuances. Un survol géographique de l’Inde permettra justement de réaliser que la chaire animale est dans bien des endroits plus accessible que les légumes et légumineuses. Nous aborderons également l’image de l’ascète aghor souvent dépeint comme « cannibale » (Briggs, 1917), tout comme les milices hindoues armées (vigilente) protectrices de la vache sacrée au détriment, bien souvent, de vies humaines (musulmanes, bien entendu). En conclusion, nous aborderons également le commensalisme pratiqué par la communauté hindoue / tamoule / sri lankaise installée à Montréal lors de leur festival religieux annuel.
Alain Bouchard, Chargé de cours et coordonnateur du Centre de ressources et d’observation de l’innovation religieuse à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval
Bio
Biographie
Sociologue des religions, ses travaux portent sur les dimensions socioculturelles et sur la gestion sociale de l’innovation religieuse dans le contexte de la mondialisation. De 2002 à 2007, il fut président de la Société québécoise pour l’étude de la religion et de 2009 à 2016, il a été le rédacteur francophone de la revue Studies in Religion/Sciences religieuses de la Corporation canadienne des sciences religieuses.
Résumé
Le pastafarisme : en faire tout un plat en créant une nouvelle religion (Jeudi 4 mai, 10h10-10h50)
L’innovation religieuse a souvent donné naissance à des innovations culinaires. C’est ainsi qu’aujourd’hui, plusieurs aliments se retrouvent sur nos tables grâce à de nouvelles religions des XIXe et XXe siècles. Si dernièrement vous avez dégusté un végé-burger, des Corn Flakes, des biscuits Graham, du jus de raisin Welch ou du chocolat Cadbury, vous devez rendre grâce à des prescriptions religieuses qui ont donné naissance à ces produits. Plus récemment, les choses se sont transformées. Une révélation aurait contribué à populariser les sushis en Amérique du Nord et de nouvelles parodies religieuses s’inspirent du vocabulaire appartenant à l’alimentation. En 2005, Bobby Henderson rédige une lettre satirique adressée au Comité d’éducation de l’État du Kansas dans laquelle il exprime son désaccord face à une mesure qui met sur un pied d’égalité la théorie créationniste et la théorie de l’évolution. Un mouvement disqualifiant le religieux dans l’espace public émerge peu à peu de cette aventure jusqu’à former le pastafarisme ou l’Église du Monstre en spaghettis volant. Étrangement, aujourd’hui, les mariages pastafariens sont maintenant reconnus dans certains pays, des disciples ont obtenu le droit de porter leur passoire fétiche sur leur photo d’identité et le groupe a maintenant son Vert Missel. Le pastafarisme commence à ressembler de plus en plus à une religion ! Dieu peut-il avoir l’air d’une nouille ?
Ingrid Boutros, Candidate au doctorat en sciences infirmières, Université Laval, Québec, Présidente de la Conférence Marie-Guyart / La Table du Pain
Marie Alibert, Candidate au doctorat en sciences géographiques, Université Laval, Québec, Vice-présidente de la Conférence Marie-Guyart / La Table du Pain
Bio
Biographie
1- Ingrid Boutros
J’ai quitté le Liban en automne 2015 pour réaliser un doctorat en Sciences Infirmières. Actuellement, je termine la collecte des données pour ma thèse. J’ai rejoint en hiver 2016 l’équipe de la Table du Pain comme bénévole. En automne 2016, j’ai été élue « responsable des bénévoles ». Ensuite, j’ai occupé les postes « coordination du comptoir » et « Vice-Présidente ». Depuis automne 2021, j’ai pris la charge de la Présidence du projet.
2- Marie Alibert
Française d’origine, arrivée au Québec en 2018 pour réaliser une maîtrise en Biogéosciences de l’environnement, je finalise actuellement mon cursus scolaire par la rédaction d’une thèse en sciences géographiques. J’ai rejoint le projet étudiant de la Table du pain en hiver 2020 et intégré le comité étudiant du projet, et de ce fait la conférence Marie Guyart, à la session d’automne 2021 avant de prendre en charge la Vice-Présidence à l’automne 2022.
Résumé
La Table du Pain : un comptoir alimentaire sur le campus de l’Université Laval pour éviter l’isolement et l’insécurité alimentaire des étudiants (Jeudi 4 mai, 14h15-14h35)
Sensible à la situation des étudiants en précarité, l’Association étudiante catholique de l’Université Laval en partenariat avec la Société de la Saint-Vincent de Paul a pris l’initiative de mettre en œuvre la Table du Pain de la Conférence Marie-Guyart, un comptoir alimentaire sur le campus. Ce projet, axé sur la communauté de l’Université Laval, distribue hebdomadairement des denrées pour aider les étudiants (internationaux, québécois/canadiens) démunis sur le plan financier et social à partir de valeurs telles que le respect, la solidarité et l’entraide. Pour que cette distribution se fasse et que chaque bénéficiaire puisse recevoir de quoi se nourrir pour la semaine, les étudiants (bénévoles et membres étudiants dirigeants du projet) travaillent activement durant toute la semaine : récupèrent des denrées auprès des organismes pour éviter le gaspillage alimentaire, sollicitent les donateurs pour ramasser des fonds, commandent des aliments non périssables pour compléter le panier remis, préparent la salle pour la distribution des mercredis et reste à l’écoute des besoins émergents lors des échanges avec les bénéficiaires. Les bénéficiaires, en général, reconnaissent que cette aide alimentaire améliore leur qualité de vie, les soulage d’une surcharge financière, facilite le remboursement de leur scolarité, réduit leur anxiété liée à l’insécurité alimentaire, améliore leurs résultats scolaires (plus de temps pour les études, moins de travail, moins de préoccupations) et brise leur isolement (personne à l’écoute, accueil fraternel, sentiment d’appartenance). Quant aux bénévoles provenant de partout du pays et de l’international, ils sont heureux d’aider leurs collègues étudiants et de construire un cercle d’amis.
Rachel Brown, University of Victoria, British Colombia, Professeure adjointe, Department of Anthropology and Religion, Culture and Society Program
Bio
Biographie
Rachel Brown a un doctorat dans les études de la religion et elle se spécialise dans la religion vécue, la migration, la nourriture et l’étude de l’Islam contemporaine. Ses publications récentes inclus des articles et des chapitres sur les pratiques culinaires des migrants Musulmans, l’islam et la culture populaire, la positionalitié des chercheurs/euse, l’intégration musulman en France, et un livre co-édité : Prayer as Transgression?: The Social Relations of Prayer in Healthcare Settings (McGill-Queens, 2020).
Résumé
Identité, consommation et accommodements raisonnables: laïcité et halal dans l’expérience des musulmans à Paris et à Montréal (Jeudi 4 mai, 9h30-10h10)
Durant cette présentation, je vais explorer comment la nourriture peut être un outil dans les négociations et représentations identitaires pour les migrants musulman(e)s dans les contextes hyper-sécularisés : à Paris, en France, et à Montréal, au Québec. Je vais présenter comment la nourriture peut jouer un rôle dans les vies des musulman(e)s maghrébines selon trois axes : leur relation avec leur pays d’origine, leur relation avec le contexte de réception (c.-à-d. leur pays d’accueil) et leur relation avec les termes « religion » et « culture ». Je vais démontrer comment (1) la nourriture est un outil important et efficace pour forger les identités des migrants d’une religion minoritaire et maintenir leur connexion avec leur pays d’origine, (2) comment le contexte du milieu d’accueil, surtout les contextes laïques, influence les vies quotidiennes et les pratiques religieuses vécues des migrants, et (3) comment les transformations des habitudes alimentaires influencent les rapports d’un individu à sa religion/culture. Par conséquent, l’observation des habitudes alimentaires des migrants religieux complique les définitions de la religion et de la culture. En général, je vais nuancer ces termes en mettant en évidence les modifications des habitudes alimentaires, parfois délibérées, de mes interlocuteurs, afin de « manger ce qu’ils voulaient être ».
Alain Doyen, Professeur agrégé, Département des Sciences des Aliments de la Faculté des Sciences de l’Agriculture et de l’Alimentation, Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) et Centre de recherche en Sciences et Technologies du lait (STELA), Université Laval
Bio
Biographie
Alain Doyen est professeur agrégé au département des sciences des Aliments de l'Université Laval et directeur scientifique de l'INAF. Son programme de recherche vise entre autres à évaluer l’effet des procédés de transformation sur les protéines alimentaires émergentes et alternatives tels que les légumineuses et les insectes comestibles afin de développer de nouveaux ingrédients pour le secteur bioalimentaire.
Résumé
Opportunités et enjeux de l’industrie des protéines alternatives (Vendredi 5 mai, 11h20-12h00)
Il est anticipé que la demande en protéines doublera d’ici 2050 pour atteindre les 360 mégatonnes nécessaire pour nourrir l’ensemble de la planète. Pour répondre à cet enjeu, plusieurs nouvelles ressources protéiques telles que les légumineuses, les insectes ainsi que les protéines de viande et de lait cultivées en laboratoire, suscitent un intérêt et une curiosité grandissante. Cependant, puisque ces protéines sont considérées comme émergentes, leur utilisation représente à la fois un défi mais également une opportunité majeure pour les acteurs du secteur bioalimentaire et les consommateurs. En effet, bien que la demande soit constante pour ces protéines avec un nombre de produits commercialisés et des parts de marché grandissantes, il devient nécessaire pour l’industrie de répondre aux enjeux relatifs à l’innocuité et à l’allergénicité de ces protéines tout en développement des aliments attractifs afin de favoriser l’acceptabilité sociale. Ainsi, cette conférence débutera par quelques notions sur la nécessité d’effectuer une transition de nos systèmes alimentaires actuels vers des systèmes plus durables et résilients. Par la suite, un portrait global des sources protéiques actuellement en émergence, de leurs propriétés nutritionnelles et fonctionnelles, de leur impact environnemental et des enjeux liés à leur acceptabilité sociale au Canada et à l’échelle internationale sera présenté. Finalement, quelques messages clés seront délivrés.
Laurence Hamel- Charest, Chercheuse postdoctorale, Département d’études urbaines et touristiques, Université du Québec à Montréal
Bio
Biographie
Laurence Hamel-Charest détient un PhD en anthropologie de l’Université de Montréal. Dans le cadre de ses plus récents travaux, elle fait de l’anthropologie par l’alimentation et s’intéresse aux cultures alimentaires autochtones sous divers angles, notamment la restauration, les stratégies d’adaptation alimentaire et le colonialisme alimentaire. Elle privilégie les méthodes collaboratives et participatives et inscrit sa démarche dans la décolonisation de la recherche.
Résumé
Spiritualité et symbolisme au menu de restaurants autochtones au Canada (Jeudi 4 mai, 11h10-11h50)
La courge, le thé, le bison et le saumon sont quelques-uns des ingrédients qui se retrouvent dans les plats au menu de restaurants autochtones ou encore dits d’inspiration autochtone au Canada. Ceux-ci invitent à la rencontre culturelle alors que les clients ont accès à certaines facettes des cultures autochtones autant dans leur assiette que par le biais du lieu ou encore des échanges avec les employés. Dans certains cas, la visée éducative de l’expérience culinaire est explicite et des informations sont fournies à même le menu ou bien elles parsèment le décor. Dans d’autres, il faut faire preuve de curiosité pour comprendre la portée de certains symboles. Que peut-on y apprendre? Quels sont les symboles mis de l’avant? Cette présentation s’appuie principalement sur des données récoltées lors de la visite de 13 restaurants autochtones visités à Toronto et à Vancouver en passant par Winnipeg, Saskatoon, Regina, Calgary, Whistler et Kelowna. À cela s’ajoutent des données préliminaires récoltées au Québec. À partir de l’analyse d’éléments des menus, des décors et des ambiances de ces institutions, je propose d’identifier les références communes afin de saisir ce que ces récurrences nous apprennent sur les cultures alimentaires autochtones. J’aborderai notamment le symbolisme associé à la cuisson par le feu ainsi que les références à la spiritualité panindienne. Nous verrons qu’il se dégage deux caractéristiques distinctives des cultures alimentaires autochtones au Canada : un lien important au territoire ainsi qu’une qualité de médecine qui traduit une conception particulière de l’alimentation.
Laure Saulais, professeure agrégée au Département d’Économie Agroalimentaire et des Sciences de la Consommation de l’Université Laval, chercheure au Centre NUTRISS à l’Institut des aliments fonctionnels (INAF) et chercheure au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO)
Bio
Biographie
Ses recherches, qui s’inscrivent dans le champ de l’économie comportementale et des sciences de la consommation, considèrent la place des consommateurs et citoyens dans les enjeux de l’alimentation durable. Elle mène différents projets visant à accroître la compréhension des préférences, représentations, perceptions et comportements alimentaires des consommateurs, et à mieux intégrer cette connaissance des consommateurs, d’une part dans les processus de développement de produits et services alimentaires plus durables, et d’autre part, dans la conception d’environnement de choix favorisant l’adoption de modes de consommation plus responsables.
Résumé
Favoriser la transition vers des modèles de consommation alimentaire plus responsables : leviers, obstacles et enjeux éthiques (Vendredi 5 mai, 10h40-11h20)
Le Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques définit la consommation responsable comme « un mode de consommation qui tient compte des principes du développement durable » (Gouvernement du Québec, 2022). Ainsi, théoriquement, un mode de consommation alimentaire responsable devrait considérer à la fois à des objectifs de saine alimentation et de faible empreinte environnementale, mais aussi des préoccupations sociales et économiques, dont notamment la justice alimentaire, la durabilité économique des filières et l’accès pour toutes et tous à une alimentation de qualité. Or, en pratique, ces derniers aspects sont souvent mis à l’arrière-plan des actions et interventions en matière d’alimentation durable, qui tendent à se focaliser sur les dimensions nutritionnelles et environnementales. Cette conférence discute, à l’aune des enjeux d’inclusion, d’équité et de diversité, des conditions et défis associés à une transition plus complète vers des modèles de consommation alimentaire responsables.
Eli Sawadogo, Responsable du Chantier d’avenir en sécurité alimentaire, Chargé d’enseignement au Département d’économie agroalimentaire et sciences de la consommation, Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation (FSAA), Université Laval
Bio
Biographie
Eli Sawadogo est titulaire d’un doctorat en agroéconomie avec une solide formation en microéconomie et en économétrie. Il contribue à la formation des agents de changement en sécurité alimentaire dans le cadre du Chantier d’avenir en sécurité alimentaire. Ses intérêts de recherche portent sur les efforts d’intégration économique en Afrique, la sécurité alimentaire, les systèmes alimentaires durables, l’analyse des politiques et des marchés agroalimentaires, et l’évaluation d’impact environnemental et social des projets de développement.
Résumé
Insécurité alimentaire : enjeux de définitions et outils d’évaluation (Jeudi 4 mai, 13h35- 13h55)
À venir...
Révérend Christian Schreiner, Doyen de la cathédrale de la Sainte Trinité et Recteur de la Paroisse de Québec
Bio
Biographie
À titre de plus ancienne cathédrale anglicane construite en dehors des Iles britanniques, la cathédrale Holy Trinity, au cœur du district historique de Québec, est une source d’inspiration pour les visiteurs du monde entier. Nous sommes conscients, à la Cathédrale, des responsabilités qui nous incombent, nous qui avons le privilège de pratiquer notre religion dans un endroit aussi beau et dont l’histoire remonte loin. Une des missions essentielles de notre communauté est la conservation et l’embellissement de ce patrimoine.
De 2004 à 2006, Christian a fait un stage œcuménique à la cathédrale Holy-Trinity dans la ville de Québec; il y a épousé Esperanza Rada en mai 2005. Ils sont partis vers l’Allemagne à l’été 2006, où Christian a servi comme pasteur dans une paroisse située à proximité des Alpes bavaroises.
Au début de 2008, la paroisse de Québec a choisi Christian comme son nouveau recteur. Christian a donc été ordonné prêtre de l’Église anglicane du Canada le jour de la fête de la Saint Jean-Baptiste, le 24 juin 2008. Il s’agissait là d’une première, tant pour l’Église luthérienne de Bavière que pour l’Église anglicane du Canada, puisque cette ordination a été considérée comme une extension de son ordination précédente.
Résumé
Une initiative de jardins communautaires à Québec (Jeudi 4 mai, 13h55-14h15)
La communauté anglicane de notre paroisse a mise en place, à deux répétitions, une initiative de jardin communautaire. En plus, depuis septembre 2019, nous travaillons à notre initiative « Ramener les jardins à la Rue des Jardins ».
J'aimerais donc présenter cette initiative des jardins communautaires en rendant compte d'une perspective de terrain, en expliquant ce qui a motivé l'initiative, en quoi elle correspond à des valeurs ou pratiques religieuses, et en quoi elle contribue à la communauté anglicane à Québec et à la communauté plus largement.
Taran Singh, conférencier invité à l'Université McGill et à l'Université Concordia sur le sikhisme et les études sikhes
Bio
Biographie
Taran Singh est titulaire d'un baccalauréat en études de l'Asie du Sud de l'Université Concordia, où il est également candidat à la maîtrise en politique et administration publiques. Il a présenté de nombreux exposés sur les études sikhes dans des universités et des conférences. Il a organisé une conférence intitulée Sikhism and Interfaith Dialogue à l'Université McGill en 2019, à laquelle participeront d'éminents spécialistes des études sikhes du monde entier. En tant que pratiquant et érudit, M. Singh offre une perspective qui fait le pont entre la nature académique, scripturale et pratique de la tradition religieuse, rendant les concepts et les expériences sikhes accessibles à des publics divers.
Résumé
Partager et consommer! Le langar : une pratique de partage de nourriture au cœur du sikhisme (Jeudi 4 mai, 15h20-15h45)
Le partage de la nourriture dans une cuisine communautaire, appelée langar, est au cœur de l'idéologie, de l'expérience et de la pratique sikh. Cette pratique, qui est l'un des trois principes fondamentaux du sikhisme, est profondément ancrée dans la philosophie sikhe et a des implications pour les pratiquants comme pour les participants. Pour le non-initié, le langar peut apparaître comme un simple repas communautaire végétarien, mais en poussant plus loin l'enquête, vous découvrirez que le langar incarne les concepts de seva (service désintéressé), d'égalité, d'écologie et même de résistance ! Depuis le 15e siècle, cette pratique sert des aliments végétariens traditionnels de base, cuisinés dans une cuisine sans distinction de caste ou de sexe.
Cette présentation couvrira d'abord les bases de la tradition religieuse sikhe, qui - bien qu'étant la cinquième plus grande religion du monde - est souvent mal comprise. Je me plongerai ensuite dans l'histoire et la pratique du langar et illustrerai pourquoi il était autrefois considéré comme radical. J'aborderai les aliments de base traditionnels, leur préparation et la façon dont le langar est servi. Je montrerai comment le « récepteur » - qui ne doit pas nécessairement être de confession sikhe - est également un participant, et comment cela renvoie aux principes fondamentaux du sikhisme.
Enfin, nous examinerons comment la pratique a changé et s'est adaptée en raison de la migration et de l'évolution démographique, et nous verrons comment elle continue à défier les dynamiques de pouvoir.
Auxiliaires
Kasandra Pitre, Département d’information et de communication de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Laval
Christopher Coursol, Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval
Daphnée Dion-Carrier, Faculté de théologie et sciences religieuses de l'Université Laval